Le Chalet de Carach

 

Un peu d’Histoire

Carach, fut un hameau aujourd’hui disparu, situé au sud de Quillan entre les communes de Belvianes et Ginoles ; considéré par certains auteurs comme marginal des XI ème et XIII ème siècles. Le site apparaît sous la dénomination de « Carag », puis de « villa de Carajou »

Construit par le Syndicat D’Initiative en 1907, il devint un lieu de promenade très prisé des quillanais, mais aussi de nombreux randonneurs. Il porte le nom de Ferdinand Salvat, premier président du Syndicat d’Initiative de la Haute Vallée. A noter qu’à cette époque la forêt de La Pinouse démarrait au dessus du chalet; au dessous, les terres étaient cultivéee, aujourd’hui les terres agricoles ont été remplacées par la forêt

Localisation

Le chalet est implanté à 560 m d’altitude près de la fontaine de Carach qui lui préexistait. Dès le printemps 1908, le comité avait obtenu l’accord de la mairie de Quillan (délibération municipale du 29 mars) pour construire une route de 4, 50 m de large traversant la forêt communale de la Pinouse jusqu’à la fontaine.

Le produit de la vente des arbres abattus à cette occasion devait être affecté à des travaux de reboisement.

Le nom du lieu-dit (nom du ruisseau en contrebas) s’est imposé mais, comme le chalet a été dédié à Ferdinand Salvat, président du comité, il est aussi connu sous le nom de « chalet Salvat ». Il a été inauguré le 26 juillet 1909.

L’endroit, accessible facilement depuis Quillan et depuis Ginoles, a été prisé par les Quillanais et les touristes. Au-dessus de la porte était initialement installée cette inscription : « Ce chalet appartient à tout le monde. Que chacun le respecte et le fasse respecter ».

Les cartes postales anciennes montrent qu’initialement, le chalet était implanté sur une zone déboisée offrant une vue vers l’est, sur la vallée de l’Aude. Désormais il est encerclé par les arbres et a perdu cette fonction de point de vue. Les cartes postales montrent également que l’aménagement de la fontaine a été remanié.

Le chalet, construit en matériau fragile a dû être remis en état dès 1921 : sur la proposition du Comité de Tourisme en montagne, il a reçu alors 500 F. Il a été restauré en 2018. La forme des trois quilles a été modifiée à une époque indéterminée après un incendie.

 

Description

Le chalet est construit sur un terrain en pente dont la déclivité est rattrapée par un soubassement en béton. Il est construit sinon intégralement en bois. Des sections longues servent à fournir des cadres où s’insèrent des rondins réguliers disposés verticalement. Sur la façade, la mise en œuvre des cadres et des rondins est un peu plus complexe ce qui permet de dégager l’espace des deux fenêtres et de la porte. Le petite octogone du mur-pignon était initialement ouvert pour éclairer l’intérieur et surmonté d’une plaque avec des inscriptions. La façade est précédée d’une petite terrasse à garde-corps en bois et munie de deux bancs. L’intérieur ne comporte qu’une seule pièce longée sur les trois côtés aveugles par des bancs.

Le toit en ardoise est à égout retroussé et se poursuit en façade par une ferme débordante au niveau du pignon. Des petits rondins forment une frise d’antéfixe pour les deux pignons. En façade trois quilles en bois, référence à la ville de Quillan, viennent ponctuer cette frise.

Extrait de Etude Occitanie Aude

IVR76_20191106013NUCA